L'instrument prolonge la main et offre un moyen d'expression de soi méconnu. Il paraît moins "dangereux" que la voix, et pourtant, quand une personne l'investit avec ce qu'elle est, ce qu'elle a à dire, ses émotions, un instrument de musique devient un allié précieux de la thérapie.
Il est dommage que l'instrument de musique d'utilisation simple ait une connotation un peu
« infantilisante », comme l'écho du souvenir de l'enfant que nous avons été qui a peut-être joué avec des percussions à l'école et les a donc cataloguées comme objets réservés aux enfants.
Dans mon travail de musicothérapeute, j'introduis de nombreux instruments comme vecteurs d'expression de soi. J'en ai un large éventail, avec des instruments faciles à utiliser de façon intuitive en frappant, grattant, pinçant, touchant ou secouant, fabriqués dans divers matériaux, en bois, métal, peau ou plastique, et produisant des sons diversifiés, sons métalliques résonnants, ou au contraire mats et secs, sourds ou sonores.
Chacun(e) a des préférences sonores, une histoire avec le son, des souvenirs qui reviennent. Et c'est avec cela que je travaille dans un va et vient entre temps d'expression de soi pendant des jeux sonores et temps de verbalisation de ce qui est à l’œuvre dans ce qui s'est manifesté, a été exprimé et ce qui a été ressenti.
Marie-Noëlle Arrat, musicothérapeute
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