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  • Photo du rédacteurMarie-Noëlle Arrat

Musicothérapie et dépression: un colloque à Cahors pour en parler, les 6 et 7 décembre 2019

De retour d'un congrès de musicothérapie de deux jours à Cahors, je me dis à nouveau qu'il y a beaucoup à faire dans ce domaine. Le thème de cet évènement était centré sur la dépression qui touche une personne sur dix en France, avec deux fois plus de femmes atteintes que d'hommes. Des exemples d'actions menées par des musicothérapeutes sur le terrain, ou des chercheurs, pour aider, accompagner les personnes dépressives vers un mieux-être, une diminution notable de leur anxiété, une amélioration de leur humeur nous ont été exposés. J'ai beaucoup apprécié le partage des pratiques de ces professionnels. Voici trois exemples qui m'ont marquée: - Le travail d'un musicothérapeute du Luxembourg auprès de jeunes de 11 à 18 ans atteints de cancers: Il les aide à composer une chanson, leur chanson, dans laquelle ils vont mettre un peu de leur histoire. Transformer la souffrance en quelque chose de beau, une œuvre dont ils seront fiers et qu'ils garderont pour la réécouter ou la partager avec leurs proches, pour ne plus être simplement des malades, mais se sentir des artistes. Quelle belle démarche! - L'action menée par une musicothérapeute en hôpital psychiatrique avec des groupes de personnes hospitalisées pour dépressions sévères. Au travers d'un atelier musical où ces personnes vont pouvoir imaginer ensemble une histoire, avec un début, une fin, la mettre en son, l'enregistrer. C'est tout un travail sur la place dans le groupe de chacun, sa capacité à se re-socialiser, son aptitude à imaginer, à créer qui est stimulée. La pulsion de vie renaît peu à peu. - Un protocole qui est à l'étude dans un hôpital psychiatrique pour valider les effets d'une psychothérapie brève en musicothérapie (le montage composite réceptif-projectif, MRC-P), basé sur un dispositif de relaxation sous induction musicale, suivi d'entretiens avec le thérapeute. Deux groupes sont constitués, un suivant le protocole habituel, et l'autre soumis au protocole de musicothérapie, avec mesure scientifique des effets de ce "traitement" non médicamenteux: pouls, saturation en oxygène du sang, activité du cerveau... Les résultats valident nettement l'accompagnement musicothérapeutique et les effets qu'il a sur les patients en l'espace de trois semaines! Alors la question à se poser est la suivante; Pourquoi y a t il si peu de prescriptions médicales musicothérapeutiques dans le domaine hospitalier et si peu de recherches scientifiques menées dans ce sens? Vous aurez sûrement trouvé la réponse vous-mêmes. Utiliser plus de thérapies non médicamenteuses rapporterait moins d'argent aux laboratoires qui sont les principaux financeurs de la recherche. Je dois bien reconnaître que je rêve d'une société dans laquelle l'humain serait au centre de tout, et où le bien commun deviendrait LA valeur dominante.

Marie-Noëlle Arrat, musicothérapeute

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