Ce reportage canadien résume une étude intéressante effectuée sur une cinquantaine d'enfants avec des troubles du spectre autistique. A raison de 45 minutes, une fois par semaine pendant 10 semaines, chaque enfant participait à une séance de musicothérapie. Un autre groupe d'enfants participait à des activités autres que musicales. A la fin de l'étude, les deux groupes d'enfants étaient évalués au niveau de leur aptitude à la communication, de l'évolution de la qualité de la vie de famille et des connexions cérébrales (observation, questionnaires, imagerie cérébrale...). La recherche a démontré que les enfants ayant participé au programme centré sur la musicothérapie montraient des évolutions cérébrales significatives et une amélioration de leur capacité à communiquer, ce qui retentissait positivement sur la vie de famille.
Les personnes atteinte d'autisme ont souvent un intérêt tout particulier pour la musique et le son, et cela devrait être exploité beaucoup plus largement dans leur accompagnement. Nous le savons bien, nous musicothérapeutes, et pourtant, il y a quelques mois, la MDPH de la Haute Garonne (maison départementale des personnes handicapées) a refusé à une famille l'aide financière qu'elle demandait pour mes interventions auprès de son fils autiste, malgré un dossier constitué avec soin (projet complet avec les objectifs visés, devis). Cela me navre, et c'est pour cela que je milite pour que ma discipline soit mieux connue et reconnue.
Marie-Noëlle Arrat, musicothérapeute
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